Habiter dans la campagne madécasse.
Document 1 : Témoignage de Emile Jean, paysan (Nathan, 6e, 2016, p.226).
Mon village se situe dans le sud de Madagascar. Je cultive du maïs et des légumes et j'élève deux ou trois zébus1. La moitié de la récolte sert à nous nourrir et je vends le reste. Il y a quelques années, nous avons perdu une partie de la récolte de manioc2 à cause du manque de pluie. Il y a aussi beaucoup plus d'insectes. Nous avions l'habitude de planter même pendant la saison sèche, ce qui nous permettait d'éviter le manque de nourriture entre les saisons pluvieuses. Maintenant, ce n'est plus possible. Autrefois, il pleuvait abondamment au mois de janvier ; aujourd'hui, il n'y a plus une goutte de pluie. Je suis vraiment angoissé par la sécheresse qui dure. J'ai tellement peur de la famine. Témoignages de Madagascar. Changement climatique et modes de vie ruraux, WWF, 2011. 1. Boeuf africain à longues cornes. 2. Arbuste dont on consomme les racines. |
Document 4 : Désertification et départ des populations (Nathan, 6e, 2016, p.227).
Sur le plateau de Mahafaly, le climat est aride et la saison des pluies est courte. Le vent, très fort, dessèche les plantes et contribue à la désertification, tout comme la destruction de la forêt, les feux de brousse ou le surpâturage. Devant une telle situation, les populations s'expatrient et on voit des travailleurs mahafaly dans le nord et dans l'ouest. 11 faut de l'argent pour faire vivre la famille restée au pays. Peut-être n'y a-t-il pas lieu de trop s'inquiéter, le Mahafaly qui a émigré est un homme qui a vu ce qui se passe ailleurs. Il est à son retour un élément moteur du progrès... P. Ravalitera, «Madagascar: les grands problèmes socio-économiques du Sud », L'Express de Madagascar, 19 janvier 2016. |