Les bourgeoisies marchandes.
Compétence : Comprendre un document.
Consigne : Lire les documents. Trouver un titre qui résume l’idée principale du document.
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Document 1 : (Hatier, 4e, 2016, p.18).
« À Bordeaux, François Bonnaffé, protestant, originaire du Lot, est un armateur1 qui amortit son premier navire au premier voyage. Il se spécialise dans l'exportation de vins et de farines de l'arrière-pays vers les Antilles et dans l'importation de sucre, café et indigo2, qui sont ensuite revendus en France et en Europe. En 1776, il a quatre navires et sa fortune atteint 15 millions de livres. li se fait construire un magnifique hôtel particulier dans le style bordelais (l'îlot Bonnaffé) et s'allie par mariage aux Nairac, représentants de la bourgeoisie intellectuelle qui tient salon.» Caroline Le Mao, Les Villes portuaires maritimes dans la France moderne, Armand Colin, coll. U, 2015. 1. Une personne qui possède et équipe des navires marchands. 2. Une matière colorante bleue. |
Document 2 : (Hatier, 4e, 2016, p.16).
« Je vis en courant le château Trompette et celui du Ha qui est à l'autre extrémité du port. Nous dînâmes chez un riche négociant, mon ami que j'avais connu à l'Amérique, après quoi nous montâmes au clocher de la basilique de Saint-Michel1, d'où l'on découvre toute la ville. Elle me parut très grande et remplie d'assez beaux édifices. Son port est formé par la rivière de Garonne qui est très large à cet endroit, et souvent toute couverte de vaisseaux. On m'assura qu'en temps de paix, il était ordinaire de voir sur la rivière jusqu'à 1 200 vaisseaux de toutes sortes de nations. Sa situation est des plus avantageuses pour le négoce. Ses environs à plusieurs lieues à la ronde sont très fertiles et parfaitement bien cultivés, et la Garonne et les autres rivières qui s'y rendent lui apportent aisément toutes les marchandises du Languedoc et des provinces voisines. » Voyage du P. Labat en Espagne et en Italie, t. Il, 1730. 1. Qui a une hauteur de près de 100 mètres à cette époque. |
Document 3 : (Nathan, 4e, 2016, p.19).
On ne peut douter de l'utilité du commerce, premièrement à l'égard des particuliers qui font la marchandise, puisque la plus grande partie du Royaume [de France] subsiste honnêtement dans cette profession, et que l'on voit tous les jours les marchands et négociants faire des fortunes considérables [...]. Plus on fait de commerce dans un pays, plus l'abondance y est grande. On a vu des États amasser ainsi en peu de temps des richesses infinies, et, dès que la guerre fait cesser le commerce, les provinces en souffrent [...]. Les rois tirent aussi leur plus grande utilité du commerce : car outre les droits que leur payent les marchandises qui entrent dans le Royaume et qui en sortent1 [...] c'est de là que les traitants2 et les gens d'affaires tirent les sommes immenses dont quelquefois les rois ont besoin pour de grandes entreprises3. Jacques Savary, Le Parfait Négociant, 1675. 1. Taxes sur les produits achetés ou vendus à l'extérieur du royaume. 2. Banquiers qui ont un signé un « traité » avec le roi et lui prêtent de l'argent. 3. Actions. |