La liberté d'expression en France.
Compétence : Savoir débattre en affichant ses opinions et en respectant celles des autres.
Consigne : Débattre collectivement sur la question suivante : la liberté d'expression doit-elle être totale en France?
Consigne : Débattre collectivement sur la question suivante : la liberté d'expression doit-elle être totale en France?
Document 1 : La liberté d'expression dans les textes officiels (Amnesty international).
Dès les premiers jours de la Révolution, le peuple, réuni en Assemblée, adopte la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789). Cette déclaration reflète la lutte contre les abus de l’Ancien Régime. Dans son article 11, elle affirme : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » [On retrouve cet article dans le préambule de la Constitution française actuelle en 1958.]
Pour la toute première fois, la liberté d’expression est inscrite dans le droit. Dès l’élaboration du droit à la liberté d’expression se pose la question des limites de ce droit. Deux camps s’opposent : d’un côté les partisans d’une liberté indéfinie et illimitée, soutenus par Marat et Robespierre, de l’autre les modérés, qui préféraient une liberté limitée et définie par la loi. Le second camp l’emporte selon le principe voulant que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.
Les États-Unis, tout jeune État, et inspirés par la pensée des Lumières, complètent en 1791 leur Constitution par une pétition de droits (Bill of Rights). Son premier amendement affirme : «Le Congrès ne fera aucune loi accordant une préférence à une religion ou en interdisant le libre exercice, restreignant la liberté d’expression, la liberté de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d’adresser à l’État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis».
Dès les premiers jours de la Révolution, le peuple, réuni en Assemblée, adopte la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789). Cette déclaration reflète la lutte contre les abus de l’Ancien Régime. Dans son article 11, elle affirme : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » [On retrouve cet article dans le préambule de la Constitution française actuelle en 1958.]
Pour la toute première fois, la liberté d’expression est inscrite dans le droit. Dès l’élaboration du droit à la liberté d’expression se pose la question des limites de ce droit. Deux camps s’opposent : d’un côté les partisans d’une liberté indéfinie et illimitée, soutenus par Marat et Robespierre, de l’autre les modérés, qui préféraient une liberté limitée et définie par la loi. Le second camp l’emporte selon le principe voulant que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.
Les États-Unis, tout jeune État, et inspirés par la pensée des Lumières, complètent en 1791 leur Constitution par une pétition de droits (Bill of Rights). Son premier amendement affirme : «Le Congrès ne fera aucune loi accordant une préférence à une religion ou en interdisant le libre exercice, restreignant la liberté d’expression, la liberté de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d’adresser à l’État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis».
Document 3 : Edward Snowden, un lanceur d’alerte qui divulgue des informations confidentielles (Amnesty international).
Quand Edward Snowden a communiqué à des journalistes, en juin 2013, des documents des services secrets américains, il a révélé l’ampleur de la surveillance de masse exercée au niveau mondial. Il a montré que des gouvernements récupèrent secrètement une large part de nos communications personnelles, notamment nos courriels privés, la localisation de nos téléphones, l’historique de notre navigation sur Internet, et bien d’autres données encore. Il a divulgué des informations confidentielles au risque d’être emprisonné afin de rendre publiques des atteintes aux droits humains. Il a lancé un débat au niveau mondial, qui a permis de modifier des lois et contribué à améliorer la protection de la vie privée. Suite à ses révélations, les États-Unis ont adopté pour la première fois des lois pour contrôler la surveillance exercée par le gouvernement. Dans le monde entier, des entreprises technologiques telles qu’Apple et WhatsApp s’efforcent à présent de protéger davantage nos informations personnelles. |
Document 5 : Les réseaux sociaux de plus en plus utilisés (www.affiches-parisiennes.com).
L'utilisation toujours plus grande de ces réseaux sociaux ([3.8 milliards : c’est le nombre d’utilisateurs actifs dans le monde, soit 49% de la population]). s'accompagne d'abus. Le fait d'être sur internet renforce un sentiment d'impunité dû à l'anonymat. Ces abus peuvent prendre des formes multiples telles que le non-respect des droits d'auteur, le cyber harcèlement, l'atteinte aux mineurs, l'incitation à la haine ou la mise en danger d'autrui par le partage de données personnelles. Et, même si ces actions sont commises en ligne, elles peuvent avoir des conséquences bien réelles à l'image du meurtre de Samuel Paty à la suite de la divulgation sur internet de son nom et de l'établissement dans lequel il enseignait.
L'instantanéité et la viralité du contenu publié rendent la modération particulièrement complexe. En effet, comment identifier efficacement les publications nuisibles sans mettre en place une censure systématique ? Une publication est-elle fondamentalement nuisible ou cela dépend-il de la personne y ayant accès ainsi que de la situation géographique ?
L'utilisation toujours plus grande de ces réseaux sociaux ([3.8 milliards : c’est le nombre d’utilisateurs actifs dans le monde, soit 49% de la population]). s'accompagne d'abus. Le fait d'être sur internet renforce un sentiment d'impunité dû à l'anonymat. Ces abus peuvent prendre des formes multiples telles que le non-respect des droits d'auteur, le cyber harcèlement, l'atteinte aux mineurs, l'incitation à la haine ou la mise en danger d'autrui par le partage de données personnelles. Et, même si ces actions sont commises en ligne, elles peuvent avoir des conséquences bien réelles à l'image du meurtre de Samuel Paty à la suite de la divulgation sur internet de son nom et de l'établissement dans lequel il enseignait.
L'instantanéité et la viralité du contenu publié rendent la modération particulièrement complexe. En effet, comment identifier efficacement les publications nuisibles sans mettre en place une censure systématique ? Une publication est-elle fondamentalement nuisible ou cela dépend-il de la personne y ayant accès ainsi que de la situation géographique ?