Indépendances et nouveaux Etats.
Compétence : se repérer dans le temps.
Consigne : Trouver les 3 idées majeures de tous les documents et trouver 2 exemples par idée. En bonus trouver l'idée générale du document 6. L'ensemble prendra la forme d'un tableau.
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Document 1 : Les facteurs des décolonisations (Hachette, 3e, 2016, p.128).
Le second conflit mondial a été l'événement fondateur de la décolonisation en redistribuant les forces au profit des deux grandes puissances1 hostiles au colonialisme des puissances européennes. À partir de 1945, par enchaînement, l'indépendance d'une colonie en appelle d'autres. C'est ainsi que l'indépendance de l'Inde débouche sur celle de Ceylan et de la Birmanie, puis indirectement celle de l'Indonésie. La France ne peut refuser à la Tunisie ce qu'elle vient d'accorder au Maroc et ces deux indépendances encouragent le nationalisme algérien à revendiquer un traitement similaire. D'après Bernard Droz, Histoire de la décolonisation au XXe siècle, Seuil, 2006. 1. Les Etats-Unis et l'URSS. |
Document 3 : La déclaration d'indépendance du Vietnam (Hatier, 3e, 2016, p.149).
"Tous les hommes naissent égaux. Le Créateur nous a donné des droits inviolables, le droit de vivre, le droit d'être libre et le droit de réaliser notre bonheur." Cette parole immortelle est tirée de la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique en 1776. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de la révolution française de 1791 proclame également "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits." Ce sont là des vérités indéniables. Et pourtant, pendant plus de quatre-vingts années, les colonialistes français, abusant du drapeau de la liberté, de l'égalité, de la fraternité, ont violé notre terre et opprimé nos compatriotes. Leurs actes vont directement à l'encontre des idéaux d'humanité et de justice. Dans le domaine politique, ils nous ont privés de toutes les libertés. [...] Dans le domaine économique, ils nous ont exploité jusqu'à la moelle, ils ont réduit notre peuple à la plus noire misère et saccagé impitoyablement notre pays. Pour ces raisons, nous, membres du gouvernement provisoire, déclarons, au nom du peuple du Vietnam tout entier; nous affranchir de tout rapport avec la France impérialiste. Déclaration de Hô Chi Minh, 1er octobre 1945. |
[Bonus] Document 6 : La "Francafrique" (nouvelobs.com).
Le néologisme a été inventé par l'ancien président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, en 1955, pour désigner les bonnes relations du continent africain avec la puissance colonisatrice. Il a été détourné de son sens initial, trente ans plus tard, par François-Xavier Verschave, fondateur de l’association Survie. Pour, cette fois, conspuer un système de réseaux de relations occultes, de chasses gardées commerciales et d’accords secrets, y compris militaires, via lequel la France a cherché, dès le lendemain des indépendances africaines de 1960, à maintenir un lien privilégié avec ses ex-colonies. [...]
La France entendait, par ce biais, garder la main sur les richesses pétrolières ou minières de son ancien pré-carré. Autre bénéfice pour l'ancien colonisateur : les dirigeants africains auraient financé sous le manteau les campagnes électorales des partis politiques français, droite et gauche confondues et jusqu'au FN. [...]
En contrepartie, la France assure aux présidents africains leur longévité politique, au mépris des règles élémentaires de la démocratie [et humanitaires (génocide au Rwanda en 1994)]. Si besoin, elle intervient militairement, en application d'accords militaires secrets, pour les maintenir coute que coute au pouvoir. Paris les laisse aussi se constituer un patrimoine immobilier et mobilier en France en fermant les yeux sur la provenance de leur fortune. Un patrimoine connu sous le nom de "biens mal acquis". En dépit de la plainte déposée en 2008 par Transparency International France à leur encontre, les présidents du Congo, de Guinée équatoriale, du Gabon et leurs proches ont ensuite continué d'acquérir voitures de luxe et oeuvres d'art en France.
Le néologisme a été inventé par l'ancien président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, en 1955, pour désigner les bonnes relations du continent africain avec la puissance colonisatrice. Il a été détourné de son sens initial, trente ans plus tard, par François-Xavier Verschave, fondateur de l’association Survie. Pour, cette fois, conspuer un système de réseaux de relations occultes, de chasses gardées commerciales et d’accords secrets, y compris militaires, via lequel la France a cherché, dès le lendemain des indépendances africaines de 1960, à maintenir un lien privilégié avec ses ex-colonies. [...]
La France entendait, par ce biais, garder la main sur les richesses pétrolières ou minières de son ancien pré-carré. Autre bénéfice pour l'ancien colonisateur : les dirigeants africains auraient financé sous le manteau les campagnes électorales des partis politiques français, droite et gauche confondues et jusqu'au FN. [...]
En contrepartie, la France assure aux présidents africains leur longévité politique, au mépris des règles élémentaires de la démocratie [et humanitaires (génocide au Rwanda en 1994)]. Si besoin, elle intervient militairement, en application d'accords militaires secrets, pour les maintenir coute que coute au pouvoir. Paris les laisse aussi se constituer un patrimoine immobilier et mobilier en France en fermant les yeux sur la provenance de leur fortune. Un patrimoine connu sous le nom de "biens mal acquis". En dépit de la plainte déposée en 2008 par Transparency International France à leur encontre, les présidents du Congo, de Guinée équatoriale, du Gabon et leurs proches ont ensuite continué d'acquérir voitures de luxe et oeuvres d'art en France.