Emergence de nouvelles idées en Europe.
Compétence : maîtriser les connaissances disciplinaires.
Consigne : Définir avec vos propres mots les trois idéologies que sont le capitalisme, le national-libéralisme et le communisme. Ensuite, expliquer brièvement si elles sont compatibles entre elles.
Consigne : Définir avec vos propres mots les trois idéologies que sont le capitalisme, le national-libéralisme et le communisme. Ensuite, expliquer brièvement si elles sont compatibles entre elles.
Document 1 : Henri Schneider explique le capitalisme et le libéralisme (vdocuments.mx/interview-de-henri-schneider-par-jules-huret.html).
Henri Schneider : Que veulent les socialistes ?
Jules Huret : On dit qu'ils voudraient supprimer les privilèges des patrons.
Henri Schneider : Ne faut-il pas un patron?
Jules Huret : S'il faut une direction à l'usine, est-il indispensable que ce directeur absorbe à lui seul tous les bénéfices ?
Henri Schneider : Pensez-vous qu'il ne faut pas de l'argent pour faire marcher une "boîte" comme celle-ci ? À côté du directeur, il y a le capitaliste, celui qui apporte la forte somme qui alimente tous les jours les usines en outillages perfectionnés. Ce capital qui nourrit l'ouvrier lui-même, ne doit-il pas avoir sa part des bénéfices?
Jules Huret : Que pensez-vous de l'intervention de l'État ? De la journée de huit heures ?
Henri Schneider : Oh ! Je veux bien ! Je serai le premier à en profiter, car je travaille moi-même plus de 10 heures par jour... Seulement les salaires diminueront ou le prix des produits augmentera, c'est tout comme! ... Pour moi, la vérité, c'est qu'un ouvrier bien portant peut très bien faire ses dix heures par jour et qu'on doit le laisser libre de travailler davantage si cela lui fait plaisir. Je refuse l'intervention d'un préfet dans les grèves. C'est comme la réglementation du travail des femmes et des enfants1 ; on met des obstacles inutiles, trop étroits, nuisibles surtout aux intéressés qu'on veut défendre, on décourage les patrons de les employer.
Jules Huret : Croyez vous que les crises de surproduction sont fatales ?
Henri Schneider : C'est un mal nécessaire, on n'y peut absolument rien! La production dépend d'une mode, ou d'un courant, on ne peut prévoir ni la durée, ni le développement.
D'après J. Huret, Enquête sur la question sociale en Europe, 1897.
1. A cette époque, la durée et l'âge du travail des enfants sont limités par la loi (12 ans lorsque c'est respecté).
Henri Schneider : Que veulent les socialistes ?
Jules Huret : On dit qu'ils voudraient supprimer les privilèges des patrons.
Henri Schneider : Ne faut-il pas un patron?
Jules Huret : S'il faut une direction à l'usine, est-il indispensable que ce directeur absorbe à lui seul tous les bénéfices ?
Henri Schneider : Pensez-vous qu'il ne faut pas de l'argent pour faire marcher une "boîte" comme celle-ci ? À côté du directeur, il y a le capitaliste, celui qui apporte la forte somme qui alimente tous les jours les usines en outillages perfectionnés. Ce capital qui nourrit l'ouvrier lui-même, ne doit-il pas avoir sa part des bénéfices?
Jules Huret : Que pensez-vous de l'intervention de l'État ? De la journée de huit heures ?
Henri Schneider : Oh ! Je veux bien ! Je serai le premier à en profiter, car je travaille moi-même plus de 10 heures par jour... Seulement les salaires diminueront ou le prix des produits augmentera, c'est tout comme! ... Pour moi, la vérité, c'est qu'un ouvrier bien portant peut très bien faire ses dix heures par jour et qu'on doit le laisser libre de travailler davantage si cela lui fait plaisir. Je refuse l'intervention d'un préfet dans les grèves. C'est comme la réglementation du travail des femmes et des enfants1 ; on met des obstacles inutiles, trop étroits, nuisibles surtout aux intéressés qu'on veut défendre, on décourage les patrons de les employer.
Jules Huret : Croyez vous que les crises de surproduction sont fatales ?
Henri Schneider : C'est un mal nécessaire, on n'y peut absolument rien! La production dépend d'une mode, ou d'un courant, on ne peut prévoir ni la durée, ni le développement.
D'après J. Huret, Enquête sur la question sociale en Europe, 1897.
1. A cette époque, la durée et l'âge du travail des enfants sont limités par la loi (12 ans lorsque c'est respecté).
Document 2 : Les socialistes Marx et Engels présentent leur idéologie : le communisme (Hatier, 4e, 2022, p.116 et Hachette, 4e, 2016, p.99).
L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes.
La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, compte de nouvelles conditions d'oppression. Aujourd'hui, la société se divise en deux classes opposées et ennemies : la bourgeoisie et le prolétariat.
Des masses d'ouvriers sont chaque jour, chaque heure, dominées par la machine, par le surveillant, par le bourgeois industriel tout seul. Ce despotisme est d'autant plus mesquin, odieux, exaspérant qu'il proclame plus ouvertement que son but est le profit [...].
Politiquement, les communistes sont la partie la plus décidée, la plus mobilisée des partis ouvriers de tous les pays [...]. Le but immédiat des communistes est la constitution des prolétaires en classe, le renversement de la domination bourgeoise, la conquête du pouvoir politique par le prolétariat [...]. Que les classes dominantes tremblent devant une révolution communiste.
Le prolétariat se servira de sa domination politique pour arracher à la bourgeoisie tout son capital, pour mettre tous les instruments de production1 entre les mains de l'État, c'est-à-dire du prolétariat [...] et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives. »
La lutte est engagée par des ouvriers contre le bourgeois qui les exploite directement. Le prolétariat de chaque pays doit en finir avant tout, avec sa propre bourgeoisie.
Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste, Londres, février 1848.
1. Usines, terres, banques, moyens de transport ...
Intellectuels socialistes allemands, Marx et Engels proposent l'abolition de la propriété privée et la suppression des classes par une révolution des prolétaires.
L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes.
La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, compte de nouvelles conditions d'oppression. Aujourd'hui, la société se divise en deux classes opposées et ennemies : la bourgeoisie et le prolétariat.
Des masses d'ouvriers sont chaque jour, chaque heure, dominées par la machine, par le surveillant, par le bourgeois industriel tout seul. Ce despotisme est d'autant plus mesquin, odieux, exaspérant qu'il proclame plus ouvertement que son but est le profit [...].
Politiquement, les communistes sont la partie la plus décidée, la plus mobilisée des partis ouvriers de tous les pays [...]. Le but immédiat des communistes est la constitution des prolétaires en classe, le renversement de la domination bourgeoise, la conquête du pouvoir politique par le prolétariat [...]. Que les classes dominantes tremblent devant une révolution communiste.
Le prolétariat se servira de sa domination politique pour arracher à la bourgeoisie tout son capital, pour mettre tous les instruments de production1 entre les mains de l'État, c'est-à-dire du prolétariat [...] et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives. »
La lutte est engagée par des ouvriers contre le bourgeois qui les exploite directement. Le prolétariat de chaque pays doit en finir avant tout, avec sa propre bourgeoisie.
Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste, Londres, février 1848.
1. Usines, terres, banques, moyens de transport ...
Intellectuels socialistes allemands, Marx et Engels proposent l'abolition de la propriété privée et la suppression des classes par une révolution des prolétaires.